INTRIGUE 1 : DOSSIER EBC157379

DOSSIER EBC157379. POLICE MUNICIPALE DE BROWNSVILLE

En vue d’une plainte dénonçant une atteinte à la vie privée des étudiants de l’université nationale de Brinvilliers (NCB), dûe à la diffusion d’une émission de radio pirate, un dossier a été ouvert et une enquête a commencé.

INDICES:
- Bande sonore enregistrée des émissions de radio qui ont diminué depuis l’arrivée de la police sur le campus.
- Témoignages des étudiants, personne ne semble savoir qui se cache derrière tout ça, à moins qu’ils ne mentent tous ? Des interrogatoires individuels vont être mis en place pendant les inter-cours.


SUSPECTS:
- Ils sont tous suspects : Profs, élèves..
Seules des personnes vivant dans le milieu universitaire pourraient connaître les faits racontés à la radio, nous n’incluons donc pour l’instant pas de suspects externes au campus.


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Une nouvelle semaine commence à l’université de Brownsville, tout s'y passe bien ou presque, vous êtes un étudiant de type normal ou pas, vous arrivez sur le parking du campus, vous y garez votre voiture ou votre vélo, et commencez à marcher, et vous dirigez vers le bâtiment principal devant lequel se trouvent en général tous vos amis qui sont là, à discuter. Vous vous arrêtez à mi-chemin et remarquez alors que quelque chose a changé… vos amis sont là oui, mais pas que, vous remarquez quelques hommes en uniformes qui s’adressent à eux et vous arrivez, sourire aux lèvres prêt à faire le malin.

« - Alors Jimmie, ils ont découvert le tas d’herbe que tu cultives dans ta piaule ? »

Ils se tournent tous vers vous, le dit Jimmie vous foudroie du regard et vous comprenez que vous venez de faire une gaffe, enfin une gaffe, Jimmie ne cultive pas de Marijuana, mais les flics, ça, ne le savent pas, vous gardez votre sourire et ajoutez:

« - Je rigole c’est bon… »

Personne ne semble comprendre votre humour et vous vous sentez alors un peu dans l’incompréhension mais aussi très incompris. Les flics se tournent vers vous et le premier vous demande alors:

« - Vous avez déjà entendu parler de cette radio pirate ?
- Tout le monde a entendu parler de la radio pirate…
- Ont-ils déjà mentionné votre nom dans l’émission ?
- Oui, un tas de fois, je suis leur préféré je dois dire…
- Avez-vous une idée de ceux qui pourraient faire ça ?
- Aucune idée, des geeks sûrement, des gens qui ont pas de vie et rien d’autre à faire, je sais pas..
- Tout le monde écoute cette radio ?
- Non, y a ceux qui aiment et qui écoutent, y a ceux qui aiment pas et qui écoutent quand même pour voir si on parle d’eux au moins une fois par semaine et puis y a ceux qui en ont franchement rien à battre, moi je m’en fous sérieusement de ce qu’ils racontent, mais j’écoute..
- Vous ne faites donc partie d’aucune des catégories que vous venez de citer..
- Je suis unique en mon genre.. »

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Jimmie regardait son ami d’un œil surpris et inquiet, il n’était en général pas vraiment du genre à faire le malin comme ça, oh oui, de l’humour il en avait, mais de là à se moquer de deux flics… tout ça devenait bizarre… Une nouvelle anarchie régnait à présent sur le campus, et elle ne consistait pas à être celui qui en disait et faisait le plus mais plutôt à être celui qui en faisait le moins. En un jour, la police avait prit un contrôle totale de l’université, des élèves étaient appelés pendant des cours à venir répondre à un interrogatoire supposé faire avancer la police, ils pouvaient ensuite y retourner et reprendre comme si de rien était, ceux qui n’osaient pas mentir se faisaient tout petit, à moins qu’un élan de courage et surtout l’envie de pouvoir enfin être entendu les prenne, c’était souvent les plus réservés qui surprenaient dans ces cas là : ils s’affirmaient et n’avaient aucune pitié à donner des noms, si vous les aviez embêtés, dix minutes après, vous étiez convoqués et c’était à vous de répondre à un interrogatoire.. Le changement de personnalité alarmant chez certains étudiants qui avait suivit l’arrivée des flics sur le campus n’était rien comparé au sentiment commun que tous ressentaient, la radio continuait, le soir à 18h, les potins éclataient et même des moqueries arrivaient « AHAAH, t’as vu ? Maintenant ils se sont mit en tête de nous trouver les oufs, on va bien se marrer.. » Tous, étudiants voire même professeurs ressentaient ce sentiment d’emprisonnement, pas physique, mental, on les épiait de tous les côtés, entre la radio et la police qui posait des questions, et qui, le soir, se retrouvait à fouiller dans votre chambre universitaire, personne n’est épargné. Ou si vous l’avez été ce premier jour, ne vous inquiétez pas, votre tour arrivera, demain.
La vie du campus en a été vraiment chamboulée, une ambiance étrange règne entre les élèves, on peut lire chez certains la panique de l’affrontement avec un policier, la méfiance entre certains amis, chacun n’attend maintenant plus qu’une chose, que les policiers fassent leur travail vite et s’en aillent pour que tout redeviennent comme avant, mais la partie ne semble pas gagnée d’avance…