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 Puisque déjà nous manque l'air... # Saphyr.

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MessageSujet: Puisque déjà nous manque l'air... # Saphyr.   Puisque déjà nous manque l'air... # Saphyr. EmptyMar 7 Avr - 18:59

"Lennon ? C'est Saphyr. Est-ce que... Tu peux venir à l'hôpital ? J'ai quelque chose à te dire..." Clic. Bip, bip, bip.

Tel fut le message qu'elle avait laissé sur sa boîte vocale, alors qu'il était sous la douche. Il avait à peine pris le temps d'enfiler un t-shirt & une paire de jeans, qu'il était sorti en courant. Sans réfléchir. Encore trempé, malgré l'air encore frais du petit matin. Saphyr ne téléphonait jamais. Saphyr ne lui téléphonait jamais. Sauf quand c'était important. Mais à présent, qu'elle lui téléphonait de l'hôpital, avec un ton qui n'avait rien de calme... Il n'hésitait pas une seconde. & si il lui était arrivé quelque chose ?

Lennon était de ces personnes qui ne s'attachent jamais réellement, pour une raison où une autre. La sienne ? Il faudrait reprendre son histoire du début pour le comprendre, & actuellement, il n'en avait pas envie. Pas le moins du monde. Il n'était pas du genre bavard sur son passé, il n'était pas du genre bavard du tout, à vrai dire. Il disait ce qui devait être dit, ni plus ni moins, & il ne s'embarrassait pas de discours inutiles, jamais. C'était pour cette raison, sans doute, que Saphyr & lui s'étaient bien trouvés. Ils profitaient de la présence de l'autre, sans malentendu, & sans ambiguïté. C'était une relation purement intéressée...
Et de cette relation ressortait quelques dizaines de parties de jambes en l'air fantastiques. Cela leur convenait bien à tous les deux, après tout.

Mais ce message l'inquiétait. Pourquoi, comment, quoi ? Il dut traverser la ville à pied, en courant plutôt, de peur d'être pris dans d'interminables embouteillages dont Bronwsville avait le secret, s'il avait préféré le bus à la course. & puis il savait que courir lui permettait de se vider l'esprit. Quoique, cette fois, il n'y parvint point.
Il vit avec soulagement la porte de l'accueil se dessiner devant lui.
Au guichet, il alla s'adresser à une jeune femme dont l'hypertimidité l'empêchait de formuler une phrase entière sans bégayer. Lennon, bien qu'agacé, ne haussa pas le ton, & obtint le numéro de la chambre de Saphyr à grand renfort de sourires ultrabright & de clins d'oeil appuyés.

Le couloir qu'il traversa, courant presque, lui parut aussi long que l'un de ces cours de littérature anglaise dont il avait écopé. Enfin, la chambre 325... Il ne frappa pas. L'inquiètude lui avait fait oublié ses bonnes manières xD
Saphyr. Elle était à moitié assise sur son lit d'hôpital, comme le sont les convalaissants. Elle était pâle & défaite. Il ne l'avait jamais vu comme ça.
Il fit quelques pas mal assurés, & vint s'asseoire sur le bord de son lit, sans un mot, la regardant dans les yeux seulement.
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Saphyr L. Rehylde
    rhs staff ;
    you should never underestimate a girl. not even me.

Saphyr L. Rehylde



Your Dirty Little Secret
― etudes en cours: Langue
― carnet d'adresse:
▐ quote: Ces plaisirs violents ont des fins violentes, dans leurs excès ils meurent tels la poudre et le feu, que leur baiser consume.

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MessageSujet: Re: Puisque déjà nous manque l'air... # Saphyr.   Puisque déjà nous manque l'air... # Saphyr. EmptyJeu 16 Avr - 21:18

« quelques minutes auparavant »
    SAPHYR ; CHUT... JE SUIS.. VRAIMENT DÉSOLÉE... POUR TOUT ÇA. V.. V.. VRAIIIIIIIMENT.
un homme qui hurle est un homme qui a perdu le contrôle. J'avais dit mes derniers mots tellement péniblement, mais en criant tellement je souffrais. Je lâchais Jason, pour mettre à terre, mes mains posées sur mon ventre. Un vertige me pris d'assaut, et je dus m'allonger pour le faire passer. Quelque chose se détraquait en moi, et j'ignorais quoi. Cela me faisait peur, terriblement peur. D'autant plus que la douleur était particulièrement atroce, et que je ne pouvais l'éliminer d'un coup de baguette magique. La magie n'existe pas. Il n'y a que la médecine. Il était temps que cette douleur s'arrête. Sérieusement, elle était insupportable. Ces derniers jours, j'avais eu des vertiges et des nausées, mais j'avais mis cela sur le compte du trop plein de drogue que j'avais pu ingurgiter... Et l'alcool aussi. N'oublions vraiment pas qui je suis. Saphyr Lorelya Rehylde : droguée et alcoolique de service. J'espérais vraiment que cette douleur allait disparaître, quitte à ce que je meure. Cela sera certainement moins pénible. A travers le soleil était à son zénith à présent, je sentis Jason s'accroupir à mes côtés, et me prendre la main. Doucement, il la serra, comme pour me rassurer. Comme si cela allait suffire...
    JASON ; LORYA. LORYA ! REPONDS MOI JE T'EN PRIE.
    SAPHYR ; OU... OUI.
    JASON ; QUE SE PASSE-T-IL ?
    SAPHYR ; J'AI MAL AU VENTRE... ET J'AI LA TÊTE QUI TOURNE. C'EST INSUPPORTABLE.
« le vase donne une forme au vide, et la musique au silence. » Sur mes dernières paroles, je me sentais tomber dans l'inconnu, le vide. Le soleil m'éblouissait que de trop, alors je me retournais dos au soleil pour l'éviter. Ma main était toujours posée sur mon ventre, tandis que l'autre était tenue par Jazzy. IL était impossible que je fasse une overdose. J'avais même pas fini mon joint de ce matin, celui que j'avais allumé il y avait de cela un quart d'heure. Il gisait un peu plus loin, dans l'herbe humidifiée par la rosée de cette nuit, rosée qui n'avait toujours pas disparu de toute la matinée. La chaleur me libérait de tous mes sens, à tel point que je sentis à peine Jazz me serrer d'autant plus fort la main, et je l'entendis vaguement me parler... Je sombrais petit à petit dans le néant... Et c'était peut-être mieux ainsi. Je sentais à peine Jason me prendre dans ses bras, et me poser à l'arrière de sa voiture...



c'est grave docteur ? Je ne repris connaissance que dans une chambre d'hôpital, avec une perfusion dans le bras. Je regardais autour de moi, et je ne vis que Jason qui se tenait à mes côtés, la tête entre les mains, comme pour se reposer des évènements précédents. Je tentais de me souvenir de ce qui s'était déroulé les minutes précédentes, mais pas moyen de faire revenir une seule & infime bribe de souvenir dans mon esprit depuis ma perte de connaissance. J'avais peur. Très peur. Qu'est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire... Ce malaise, cette douleur lancinante... Tiens, en parlant de douleur, je ne ressentais plus rien. Certainement un quelconque analgésique qui s'infiltrait à mon organisme via cette p*tain de perfusion. Je regardais Jason longuement, et décidai de briser le silence.
    SAPHYR ; JAZZ... QUE SE PASSE-T-IL ? ET JE T'EN PRIE, ÉVITE MOI LES MENSONGES.
    JASON ; LORYA... TU... TU ES ENCEINTE. D'APRÈS LE DOCTEUR QUI T'A EXAMINEE.
    SAPHYR ; NON... NON... C'EST IMPOSSIBLE JAZZ.
    JASON ; ET POURTANT... APPAREMMENT, T'ES BELLE ET BIEN EN CLOQUE MA VIEILLE.
    SAPHYR ; ... PASSE MOI MON TÉLÉPHONE PORTABLE. S'IL TE PLAÎT. J'AI UN COUP DE FIL URGENT A PASSER. JE SAIS QUE JE SUIS DANS UN HÔPITAL, MAIS J'M'EN FICHE. AU POINT OU J'EN SUIS ...
what's going to happen now ? Jason me tendit son téléphone cellulaire, bon gré mal gré, et je composais un numéro machinalement. Lennon Westerfield. L'un de mes compagnons de la nuit... et le dernier avec lequel je l'avais fait, quelques jours auparavant. Enfin, il y avait plus d'une semaine de cela. Je calai le téléphone à mon oreille, et attendit qu'il décroche. Une sonnerie... Deux sonneries... Trois sonneries... Quatre sonneries... « Salut, c'est Lennon. Tu crois sûrement que je ne suis pas là parce que je me suis fait enlever par des extra-terrestres, mais tu as raison sur un seul point : je ne suis pas là. Alors laisse un message ! » *biiip* « Lennon ? C'est Saphyr. Est-ce que... Tu peux venir à l'hôpital ? J'ai quelque chose à te dire... » Ma voix tremblait, mais heureusement que Jazzy était là pour m'apaiser... Le temps passait, et toujours pas de Lennon à l'horizon. Ah en fait, je n'ai rien dit. La porte s'ouvrit lentement, et le jeune blond pénétra dans la chambre, et vint s'asseoir de l'autre côté du lit, à l'opposé de Jason. Ils ne se regardaient pas, je sentais que Jazzy était crispé. J'ignorais ce qui lui traversait l'esprit, mais tout de même. Cela n'arrangeait en rien mon mal être. Lennon posa ses yeux d'une couleur ambre foncée sur moi, et ne me quitta pas du regard, au point que je dus détourner les yeux.
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